VIE DE MAMAN:
Une conversation avec l’artiste Tiffany Leblanc
Avec la fête des Mères qui approche à grands pas, nous avons discuté avec la mère et l’artiste Tiffany Leblanc au sujet de peinture, de maternité et de gestion de l’équilibre entre ces deux mondes.

Quand avez-vous commencé à peinturer? Qu’est-ce qui vous a encouragée à vous y consacrer à temps plein?
J’ai commencé la peinture vers l’âge de 17 ans, mais depuis toute petite, je dessinais presque chaque jour. C’est vraiment pendant le confinement de la COVID-19 que j’ai pu me consacrer pleinement à la peinture. J’ai connu un succès fulgurant, presque instantanément, en vendant 11 toiles sur les 12 que j’avais réalisées cette première année. J’ai mis la peinture entre parenthèses au cours de ma grossesse, mais j’y suis revenue après la naissance de mon fils. Je m’y consacre à temps plein depuis janvier. Cette fois, c’est une évidence : je ne suis pas prête à arrêter. C’est en peinturant que je me sens la plus alignée, la plus vivante.

Vos œuvres comprennent souvent des mains. Pourquoi?
Les mains sont la partie du corps la plus expressive. À travers mon expérience en théâtre et en mannequinat, j’ai appris à quel point les mains peuvent transmettre des émotions, des intentions : à la fois fortes, délicates et chargées de sens. Dans mon travail, les mains racontent leur propre histoire, avec puissance, vulnérabilité et grâce. Elles deviennent les messagères lorsque les mots ne suffisent plus.
« Les mains sont la partie du corps la plus expressive. »

Qu’est-ce qui inspire votre travail ces temps-ci?
Depuis que j’ai repris mes pinceaux, je suis profondément guidée par l’équilibre entre la force et la délicatesse qui m’habite. Chaque toile révèle une femme puissante, au regard doux, à l’allure vulnérable, mais qui ne l’est pas : un reflet de cette dualité.
« Chaque toile révèle une femme puissante, au regard doux, à l’allure vulnérable. »

Comment trouvez-vous un juste équilibre entre le travail et la maternité?
C’est une danse au quotidien. Il y a des jours où tout va naturellement et d’autres où c’est plus chaotique, mais j’ai appris à accueillir les deux. Je ne cherche plus la « balance parfaite ». Je préfère être pleinement présente là où je suis. Quand je suis avec mon fils, je suis entièrement là. Et quand je suis dans mon studio, je me laisse porter par mon univers créatif. La maternité m’a rendue plus intentionnelle avec mon temps, plus ancrée dans ma mission. Ce n’est pas toujours facile, mais c’est profondément enrichissant. Et je me rappelle souvent : je n’ai pas besoin de tout faire en même temps. Ce qui compte, c’est de le faire avec amour.
« je n’ai pas besoin de tout faire en même temps. Ce qui compte, c’est de le faire avec amour. »

Qu’est-ce qui vous a le plus surprise lorsque vous êtes devenue une mère?
J’ai réalisé à quel point j’étais forte. La maternité est le plus beau des cadeaux, mais aussi l’un des plus grands défis. Chaque étape demande des ajustements, mais je choisis de ne voir que le positif. Le temps passe si vite que je refuse de le gaspiller dans la négativité. Devenir maman m’a aussi permis de me découvrir en tant qu’artiste. J’ai trouvé mon style, le message que je voulais transmettre, et je n’ai plus besoin de l’approbation des autres. Mon art est devenu le prolongement de moi-même – une part de moi qui continuera d’exister, même lorsque je ne serai plus là.
« Devenir maman m’a aussi permis de me découvrir en tant qu’artiste. »

Décrivez le dimanche parfait.
Mon dimanche idéal est simple, mais rempli d’amour. Les weekends sont sacrés pour moi. Je les consacre entièrement à mon fils et à mon conjoint. Je me déconnecte du reste pour être pleinement présente avec eux. Que ce soit aller au parc, manger une crème glacée ou rester à la maison pendant qu’il pleut dehors, ce sont ces petits moments de douceur qui me remplissent de bonheur.